Introduction
L'héraldique est la science qui a pour objet l'étude des armoiries. Les armoiries sont régies par des règles du blason.
L'usage courant fait des mots armoiries et blason des synonymes. C'est là un abus de vocabulaire.
• Le mot armoiries désigne les emblèmes en couleurs propre à une famille, à une communauté ou, plus rarement, à un individu, et soumis dans leur disposition et dans leur forme à des règles précises qui sont celles du blason.
• Le mot blason désigne l'ensemble des règles, figures et termes héraldiques.
Le mot armes doit être considéré comme absolument synonyme d'armoiries. Pour la période médiévale, un singulier d'armes ou armoiries est le terme écu.
Ainsi, devant un écu d'azur semé de fleurs de lis d'or, on pourra dire « voici les armoiries, les armes ou l'écu du roi de France », mais pas « voici le blason du roi de France ».
Les règles du blason
Les armoiries se composent de deux éléments, des figures et des couleurs, qui doivent respecter certaines règles, pour des raisons de lisibilité liées aux bannières, signes visuels de reconnaissance :
1) Des couleurs du blason
• Les 7 couleurs (émaux dans la langage héraldique) se divisent en deux groupes :
- Les métaux : or (jaune) et argent (blanc).
- Les couleurs proprement dites : gueules (rouge), sable (noir), azur (bleu), sinople (vert) et pourpre (violet).
• La règle fondamentale interdit d'employer deux émaux du même groupe. Lorsque l'on doit, dans un écu, juxtaposer ou superposer deux émaux, il faut que l'un soit métal et l'autre couleur. Prenons le cas d'un écu dont la figure est un lion : si le champ (surface de l'écu) est de gueules (rouge), le lion ne pourra être que l'or (jaune) ou d'argent (blanc), le rouge se distinguant mieux lorsqu'il est placé à côté du blanc ou du jaune que lorsqu'il a pour voisin du bleu, du noir ou du vert.
2) Des figures du blason
• Les figures géométriques (pièces et partitions dans le langage héraldique) doivent avoir des proportions définies. Ainsi la pièce telle que la fasce est délimitée par deux lignes horizontales parallèles et prend place au milieu de l'écu.
• Les figures non-géométriques (meubles dans le langage héraldique), comme les êtres vivants ou les objets, sont représentées de manière conventionnelle et stylisée pour être reconnaissable. Prenons l'exemple du lion : il est figuré verticalement, dressé sur sa patte postérieure droite, sa tête énorme vue de profil et le panache de la queue tourné vers l'extérieur.
3) Des armoiries et du droit
• Il est interdit de choisir des armoiries portées par autrui. Par exemple, seul l'aîné de la branche aîné d'une famille à droit aux armoiries familiales.
• Toute personne privée ou publique peut prétendre à des armoiries. Les nobles, les villes, les corporations mais aussi, les femmes et les paysans.
Document de l'Université.
Auteurs : Rekkared